Lancement d’une application d’IA dans les écoles sud-africaines alors que les experts alertent sur les risques pour l’éducation
L’intelligence artificielle poursuit son intégration dans le secteur éducatif avec l’annonce de l’arrivée, dès le prochain trimestre, d’une application de type ChatGPT dans tous les lycées d’Australie-Méridionale. Cette initiative, saluée par plusieurs spécialistes de la technologie, soulève néanmoins des interrogations sur l’encadrement de son usage auprès des élèves et des enseignants.
Déploiement progressif d’une IA conversationnelle
Le gouvernement d’Australie-Méridionale a confirmé que tous les lycées publics de l’État accéderont à une application d’IA générative, inspirée du modèle de ChatGPT. L’objectif affiché consiste à offrir aux élèves un outil d’assistance dans la compréhension de leurs cours, la correction de leurs devoirs et la stimulation de leur curiosité intellectuelle.
Selon les responsables éducatifs, cette application vise également à familiariser les jeunes avec les nouvelles technologies et à développer leur esprit critique face aux réponses générées par l’intelligence artificielle.
Entre enthousiasme et prudence des experts
Plusieurs experts du secteur technologique saluent l’initiative, estimant que l’usage raisonné de l’IA dans les salles de classe pourrait moderniser l’apprentissage et apporter un soutien individualisé aux élèves. « L’intelligence artificielle peut permettre des retours personnalisés en temps réel et aider à combler certaines lacunes », analyse un chercheur en sciences de l’éducation interrogé par la presse locale.
Néanmoins, des mises en garde émergent concernant une utilisation sans garde-fous. Certains spécialistes insistent sur la nécessité d’un accompagnement pédagogique pour éviter que l’outil ne devienne un substitut à la réflexion personnelle ou à l’acquisition des compétences fondamentales. Le risque d’un nivellement par le bas des connaissances et de la créativité des élèves, selon eux, n’est pas à écarter si l’application est utilisée sans discernement.
Encadrement et formation au cœur des préoccupations
Face à ces enjeux, les autorités éducatives assurent que le déploiement de cette application s’accompagnera d’une formation spécifique pour les enseignants. Celle-ci portera notamment sur l’intégration responsable de l’IA dans leurs pratiques pédagogiques et sur la sensibilisation des élèves à l’importance de l’esprit critique.
Un guide d’utilisation détaillé doit également être distribué dans chaque établissement, rappelant que l’IA doit rester un outil d’appui et non une solution de remplacement aux méthodes traditionnelles d’apprentissage.
Perspectives pour l’éducation numérique
L’introduction de cette application d’IA générative en Australie-Méridionale s’inscrit dans une tendance mondiale visant à renforcer l’éducation numérique. Si l’initiative est jugée prometteuse, son succès dépendra étroitement de la capacité des acteurs éducatifs à en garantir un usage réfléchi, éthique et équilibré.
À l’heure où l’intelligence artificielle s’immisce progressivement dans les salles de classe, la vigilance reste de mise pour préserver la qualité des apprentissages et encourager l’autonomie intellectuelle des élèves.