Le retrait des services d'IA générative de l'App Store d'Apple en Chine avant l'application de nouvelles régulations

De multiples applications d'Intelligence Artificielle (IA) générative ont été retirées de l'App Store d'Apple en Chine, deux semaines avant l'entrée en vigueur des nouvelles réglementations chinoises sur l'IA générative, prévue pour le 15 août.

Ce retrait intervient après que des développeurs chinois aient reçu des notifications d'Apple les informant de la suppression de leurs applications. Dans sa lettre à OpenCat, un client natif de ChatGPT, Apple a cité un "contenu illégal en Chine" comme raison du retrait de l'application.

De nouvelles mesures réglementaires

En juillet, la Chine a annoncé une série de mesures pour réglementer les services d'IA générative, incluant les fournisseurs d'API. Ces règles obligent les applications d'IA opérant en Chine à obtenir une licence administrative, ce qui est mentionné dans l'avis de suppression d'Apple.

"Comme vous le savez peut-être, le gouvernement a renforcé les réglementations associées aux technologies de synthèse profonde (TSP) et aux services d'IA générative, dont ChatGPT. Les TSP doivent respecter certaines conditions pour opérer en Chine, notamment l'obtention d'une licence auprès du Ministère de l'Industrie et de l'Informatique (MIIT)", a déclaré Apple à OpenCat. "Suite à notre examen, votre application est associée à ChatGPT, qui n'a pas les autorisations requises pour opérer en Chine."

Une centaine d'applications concernées

Le célèbre blogueur technologique @foxshuo a publié des captures d'écran montrant que plus de 100 applications d'IA ont été retirées de l'App Store chinois. Plusieurs de ces applications ne pouvaient effectivement pas être trouvées sur l'App Store chinois.

La Chine, pionnière de la régulation de l'IA générative

La Chine a été en tête de la régulation de l'espace proliférant de l'IA générative, surtout alors que les applications exploitant de grands modèles de langage comme ChatGPT ont proliféré dans le pays. La nature imprévisible et opaque de ces LLM (Large Language Models) est sans doute une préoccupation pour les censeurs du cyberespace chinois, dont le travail est de veiller à ce qu'aucune information illégale ou politiquement sensible ne passe entre les mailles du filet.

La Chine a déjà imposé des exigences de licence dans d'autres domaines d'internet, tels que les jeux vidéo, et il reste à voir quels seront les critères nécessaires pour obtenir une licence d'IA générative. Quoi qu'il en soit, le nouvel environnement réglementaire va probablement dissuader de nombreux développeurs, notamment ceux qui démarrent de façon autonome, d'entrer sur le marché, laissant potentiellement le champ libre aux géants de l'internet aux poches bien remplies, capables de naviguer à travers les différentes couches de conformité.