Le rôle du secrétaire aux Transports dans la stratégie de Trump pour couper les financements aux universités progressistes
Le département des Transports ajuste sa politique de subventions universitaires : quel impact sur la diversité ?
Un tournant dans la gestion des fonds publics pour les universités
Le Département des Transports des États-Unis, sous la direction du secrétaire Sean Duffy, vient d’annoncer une révision majeure de son programme de subventions destiné aux universités. Cette décision, qui fait suite à la suppression des exigences liées au financement des initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion (diversity, equity and inclusion – DEI), suscite des réactions contrastées dans le monde académique et politique.
Fin des critères liés à la diversité dans l’attribution des subventions
Jusqu’à récemment, les universités souhaitant bénéficier de ces subventions devaient démontrer un engagement concret en faveur de la diversité et de l’inclusion sur leur campus. Désormais, ces critères ne font plus partie du cahier des charges, une évolution qui s’inscrit dans une dynamique plus large observée au sein de plusieurs agences fédérales sous l’administration actuelle.
Selon des sources proches du dossier, cette réorientation vise à concentrer les financements sur les performances académiques et la recherche appliquée, sans distinction sur les politiques d’inclusion des établissements bénéficiaires.
Une mesure saluée par certains, critiquée par d’autres
Pour les partisans de cette réforme, il s’agit d’un retour à une gestion des fonds publics plus neutre, recentrée sur les résultats et l’efficacité. Certains élus républicains avaient, ces derniers mois, exprimé leur volonté de “dépolitiser” l’attribution des ressources fédérales, estimant que les critères DEI pouvaient favoriser un certain militantisme au détriment de l’excellence académique.
À l’inverse, de nombreuses voix issues du monde universitaire et associatif expriment leurs inquiétudes. Selon elles, l’abandon des critères de diversité pourrait freiner les efforts visant à rendre les établissements d’enseignement supérieur plus inclusifs et à réduire les inégalités d’accès à l’éducation.
Conséquences potentielles pour le secteur académique
Le changement de cap annoncé par le département des Transports pourrait avoir des répercussions notables, notamment pour les universités historiquement sous-représentées ou engagées dans des programmes innovants en matière d’équité. Certaines institutions redoutent une diminution des financements pour des projets destinés à soutenir la diversité étudiante et la recherche sur les discriminations systémiques.
Par ailleurs, cette décision pourrait inspirer d’autres agences fédérales à revoir leur propre politique d’attribution de subventions, marquant ainsi une inflexion durable dans la relation entre l’État fédéral et le monde académique.
Un débat profond sur la place de l’inclusion dans l’enseignement supérieur
Au-delà du seul département des Transports, cette annonce relance le débat national autour de la place des politiques DEI dans l’enseignement supérieur américain. Entre principes d’égalité d’opportunité et volonté de garantir la neutralité des fonds alloués, la question demeure sensible et divise profondément la société.
Le secteur universitaire, déjà confronté à de nombreux défis, devra s’adapter à cette nouvelle donne tout en continuant à répondre aux attentes de ses différents partenaires et de la société dans son ensemble.