Les jeunes diplômés délaissent Google et Meta 75 pour cent choisissent d’autres carrières que la Big Tech
À l’aube de 2025, un changement de cap s’opère parmi les jeunes diplômés issus de la génération Z. Jadis séduits par les géants de la tech tels que Google, Meta ou Apple, nombre d’entre eux choisissent désormais d’explorer d’autres secteurs. Ce virage marque un tournant notable dans les aspirations professionnelles des nouvelles générations, souvent motivé par les incertitudes liées à l’intelligence artificielle et à l’automatisation.
Un attrait en déclin pour les entreprises de la Silicon Valley
Les grandes entreprises technologiques, longtemps perçues comme des havres d’innovation et de stabilité, voient leur attractivité s’éroder. Selon de récentes études, près de 75 % des diplômés de la génération Z s’orientent vers des carrières hors du secteur de la Big Tech. Cette évolution contraste fortement avec la tendance observée au cours de la dernière décennie, où ces entreprises figuraient en tête des classements des employeurs les plus convoités.
Les raisons de ce désintérêt sont multiples. L’émergence de l’intelligence artificielle, associée à l’automatisation croissante des tâches, suscite de nouvelles inquiétudes quant à la pérennité de nombreux postes au sein du secteur technologique. De plus, le climat concurrentiel et la pression constante pour innover semblent moins séduire une génération en quête de sens et de stabilité.
L’ombre de l’automatisation sur la tech
L’un des facteurs majeurs de cette redéfinition des ambitions professionnelles réside dans la progression rapide de l’IA. L’automatisation de tâches autrefois réservées aux ingénieurs et développeurs remet en question la sécurité de l’emploi au sein des grands groupes technologiques. Face à cette incertitude, de nombreux jeunes diplômés reconsidèrent l’intérêt de bâtir une carrière dans un environnement où certains métiers pourraient rapidement devenir obsolètes.
Le marché de l’emploi technologique traverse ainsi une période de mutation. Les promesses de salaires attractifs et d’avantages sociaux ne suffisent plus à rassurer une génération sensibilisée à l’éthique, à l’équilibre vie professionnelle/vie privée et à la stabilité.
Orientation vers la santé et les services sociaux
En parallèle, les secteurs de la santé, du social et de l’éducation gagnent du terrain auprès des jeunes diplômés. Ces domaines apparaissent comme plus résilients face à l’automatisation, offrant une certaine garantie de durabilité. Le besoin de compétences humaines, d’empathie et de contact direct y demeure essentiel, rendant ces secteurs moins vulnérables aux avancées de l’IA.
Les chiffres confirment cette tendance : les candidatures pour des postes dans la santé publique, le travail social ou encore l’enseignement sont en nette hausse depuis deux ans. Les étudiants valorisent désormais davantage l’impact concret de leur travail sur la société, ainsi que la sécurité qu’offrent ces professions.
Vers une nouvelle conception du travail
Ce basculement traduit une évolution profonde des valeurs et des priorités de la génération Z. Attachée à l’idée d’un métier porteur de sens, elle se détourne progressivement des symboles traditionnels de réussite que représentaient les géants de la tech.
Le prestige de travailler pour Google ou Meta ne fait plus autant rêver. À la place, l’accent est mis sur la contribution sociale, la stabilité et le bien-être personnel. Si la technologie continue d’occuper une place centrale dans l’économie mondiale, son statut d’employeur idéal semble remis en question par une jeunesse en quête de nouveaux horizons.
Cette dynamique interroge sur l’avenir du secteur tech et sur la capacité des entreprises à s’adapter aux attentes changeantes des talents de demain. Le défi, pour ces groupes, sera de réinventer leur attractivité et de répondre aux préoccupations d’une génération qui, plus que jamais, redéfinit les contours du monde du travail.